La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril en mémoire de tous les déportés.
Parmi les déportés, une catégorie, celle des homosexuels, a fait l'objet de récentes déclarations à l'Assemblée nationale, condamnables et condamnées.
Il s'agit d'un phénomène complexe se prêtant à bien des amalgames
Pour l'historien Mickaël Bertrand « Nous savons maintenant que les déportés homosexuels français sont en fait beaucoup moins nombreux que nous ne l’avions imaginé jusqu’à présent. Cela ne signifie pas pour autant que des homosexuels français n’ont pas été déportés ».
Selon la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, le bilan s’établit à 62 hommes de nationalité française, persécutés pour motif d’homosexualité durant la Seconde Guerre en France.
Éloignés de la représentation d'une persécution massive, « ces chiffres ne signifient pas une minimisation de la souffrance endurée » précise l'historien dont les travaux constituent une intéressante mise au point sur la rencontre entre l’univers militant gay et la question de la persécution.
En savoir plus:
Pierre Seel, Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel,Paris, Calmann Lévy, 1994